Iphigénie, c’est un personnage de tragédie grecque. Euripide, Racine… ont déjà écrit et
réécrit ce mythe : Agamemnon, le roi des Grecs, a rassemblé son armée. La flotte est
dans la baie d’Aulis, prête à partir combattre Troie, mais le vent ne se lève pas. Seul le
sacrifice de sa fille aînée, Iphigénie, pourra plaire aux dieux et faire se lever le vent. C’est
une tragédie, nous connaissons donc la fin. Agamemnon va sacrifier sa fille pour partir à
la guerre, pressé par ses soldats. Clytemnestre, sa femme, lui promet de se venger. Alors
pourquoi ce mythe nous intéresse-t-il toujours ? Dans cette réécriture contemporaine,
le chœur des femmes en colère conduit les personnages vers l’inéluctable, et nous
interroge sur le poids de nos souvenirs et sur la signification du pouvoir. Ce chœur de
femmes en colère danse, ces femmes puissantes vont conduire la tragédie. Car la
tragédie d’Iphigénie raconte aussi la domination des femmes par les hommes et par les
dieux. Une tragédie vieille de 2500 ans et un premier féminicide ?